LE MOT DU PARRAIN
Jérôme Mesnager
L’Association Les 111 des Arts Paris est soutenue, depuis plusieurs années, par son parrain Jérôme Mesnager. Les silhouettes stylisées blanches qui partent à la découverte de notre univers urbain, c’est lui ! Jérôme Mesnager trace depuis 1983 son «Homme en blanc, symbole de lumière, de force et de paix», sur tous les murs du monde. Cet artiste avait exposé plusieurs fois lors des ventes de l’association «Voeux d’artistes», ancien nom de l’association. Il a bien voulu aider l’Association en acceptant de lui donner son parrainage.
« Quand Annick Doucet, votre présidente m’a demandé d’être votre parrain, elle a évoqué l’ancien nom de votre association, Vœux d’artistes… C’est cela qui m’a permis de mieux comprendre sa demande et de l’accepter : en fait, j’ai participé trois années consécutives, en 1992, 1993 et 1994 à cette opération autrement nommée à l’époque. C’est Paul Lévy, le fondateur de votre association, qui m’avait alors contacté : il avait un petit-fils atteint d’un cancer et demandait de l’aide aux artistes. J’ai tout de suite accepté… et apprécié ce principe d’aider les enfants et les artistes.
En tout, j’ai dû lui fournir 24 carrés de 20×20 cm par an. J’aimais bien les créer : je les mettais tous les uns à côté des autres, ils formaient comme une BD. Cela me permettait aussi de faire des postures toutes différentes ! Je variais aussi les couleurs des fonds. En fait, ce travail me faisait réfléchir, je cogitais pour que chaque carré soit vraiment unique.
Et puis, il y avait aussi la difficulté, intéressante, de représenter des corps sur des carrés, plutôt que sur de plus logiques rectangles verticaux ! Au bout du compte, ça faisait un peu comme une série, c’était sympa. Et tout se vendait, à chaque fois.
Le principe de rétribuer l’artiste m’avait bien plu aussi. On parle toujours de l’acheteur, mais trop peu, à mon goût, de l’artiste qui a, lui aussi, donné. J’aide beaucoup d’associations (l’UNICEF, l’ACF, le DAL, et bien d’autres axées sur la santé) et donne un nombre certain d’œuvres. Parfois même, on me demande d’en créer spécifiquement pour telle ou telle cause : il m’est déjà arrivé de décorer un réfrigérateur, une assiette, des bouts de puzzle… Ce qui me motive dans tout, c’est que les gens soient heureux, alors lorsqu’il s’agit d’enfants, c’est d’autant plus important d’être actif ! »